vendredi 4 octobre 2013

[AMIGA] Gribouiller avec talent !




Cette fois-ci, et histoire de ne pas laisser ce blog mourir à petit feu, voici un article que j'ai écris pour le numéro 51 du magazine associatif Amiga=Power (magazine de l'association AFLE), numéro sorti en avril 2013. Bonne lecture et surtout bonne découverte d'un logiciel pas comme les autres !

Sieur Guillaume "Yomgui" ROGUEZ, à qui l'on doit de nombreux logiciels de qualité sur MorphOS (on ne citera pas le portage de Blender et du langage Python, on n'oubliera Helios, la pile Firewire écrite intégralement par le monsieur, et on ne pensera pas non plus à pyMUI qui permet de programmer des interfaces en Python simplement et en utilisant l'interface graphique utilisateur MUI spécifique à l'Amiga), s'est encore surpassé en nous sortant de son chapeau, et sans doute de ses nombreuses nuits blanches, Gribouillis dans sa version 3 (plus exactement la 3.1.500) ! Gribouillis est un logiciel de dessin orienté tablette graphique pour MorphOS, mais fonctionnant également avec une souris, et qui permet une foultitude de choses et bien plus. N'étant pas graphiste, je ne vais pas vous faire un article exhaustif de toutes ses fonctions (surtout que vous en retrouverez une partie dans le compte-rendu de l'Alchimie 111111 disponible dans le numéro 49 d'Amiga=Power, et prochaienement ici, si j'y pense ^^) mais je vais plus me pencher sur le côté utilisateur et feeling d'utilisation.


Une installation pour les noobs

Si vous ne connaissez pas Grunch, l'installation ne sera pas simple mais n'aura rien d'insurmontable. Par contre, si vous êtes un fervent utilisateur de Grunch, ce que vous devriez être si vous le testez (un test bientôt dans A=Power ? ^^), il vous faudra juste patienter que ledit logiciel récupère les archives et vous les décompresse au bon endroit, et voilà, c'est fini. Sinon, vous allez sur le site de Yomgui (à l'adresse suivante, pour tout ce qui traite de Gribouillis : http://yellowblue.free.fr) et vous récupérez les archives de Gribouillis 3, de Python 2.5, de PyMUI, de PyCairo et de PIL (pour Python Imaging Library). Décompressez l'archive de Gribouillis où vous voulez, décompressez les autres en Ram: et copiez les tiroirs libs dans sys:libs et c dans sys:c (jusque là normal ^^). Il se peut que le fichier C:Python, qui est en fait un lien logique vers C:Python2.5, n'ait pas été copié correctement. Il va vous falloir recréer le lien. Rien de bien compliqué, rassurez-vous. Lancer un Shell, tapez "cd c:", entrée, puis tapez "delete Python" et enfin "makelink Python Python2.5" et le tour est joué !

Si après un double-clic sur l'icone de Gribouillis, celui-ci refuse de se lancer... ne vous laissez pas abattre ! Soit vous pouvez le lancer via le Shell, encore une fois, en vous plaçant dans le dossier où se trouve Gribouillis et en tapant ensuite "C:Python Gribouillis.py", ou alors en faisant un petit script de lancement à placer dans le répertoire de Gribouillis (il suffit de faire un simple fichier texte avec dedans "C:Python Gribouillis.py" sans les guillemets, de lui ajouter une icone et, via les informations de l'icone en question, mettez le en projet et donnez comme "Outil par défaut" "IconX").

Vous êtes désormais les heureux possesseurs et futurs utilisateurs de Gribouillis 3. Si vous avez une tablette graphique, Wacom Intuos 3 ici, vous allez pouvoir tirer pleinement profit de ce logiciel pensé pour les utilisateurs. Et si vous n'utilisez que la souris, vous allez pouvoir vous amuser et découvrir les très bonnes idées de ce programme qui ira loin, j'en mets ma main à couper le feu !


Premières impressions

Au premier lancement, on se demande si on a bien cliqué sur l'icone (ou si on a bien entrée la commande shell), puis au bout de 5 secondes un écran s'ouvre avec une fenêtre et une fenêtre d'information. L'image sur la fenêtre d'information est un dessin d'un zorro faisant un 3 avec sa célèbre épée (ou d'un joli papillon bleu) ! Et c'est tout. Après un clic sur la fenêtre d'info, un splash screen en fait, celle-ci s'en va et vous laisse seul face à votre page blanche. Et là, il faut explorer les menus et les préférences du logiciel pour vous rendre compte que c'est un logiciel pensé pour l'utilisateur. En effet, tous les raccourcis clavier sont paramétrables. Vous avez des fenêtres pour chaque fonction, affichables ou non selon vos besoins/envies. Comme vous avez pu le lire dans l'article dédié à l'Alchimie 111111, paru dans le n°49 de votre cher magazine, Yomgui a travaillé en étroite collaboration avec des graphistes (Highlander et Sébastien Poelzl de chez RMS-Communications) ce qui permet d'avoir un outil qui répond vraiment aux demandes des graphistes. Après, quand on est débutant/novice, Yomgui a fait en sorte qu'on ne soit pas non plus dépaysé car on fait ce que l'on veut avec l'interface graphique. Il y a quelques habitudes à prendre, comme la barre espace qui déclenche la géniale roue de sélection (menu prévu pour être accessible rapidement pour les utilisateurs de tablette surtout) mais aussi la fenêtre avec son espace de travail créé en fonction des besoins du dessinateur, tout simplement novateur, puisque la taille de votre graphisme s'adapte à vos besoins et non l'inverse. Ici, vous n'êtes plus limité par la taille de votre dessin mais juste par vos envies. Par contre, le déplacement dans le dessin est du coup obligatoire et se fait aisément avec le stylet ou avec le bouton du milieu de la souris.

D'ailleurs en parlant de tablette, sachez que les tablettes Wacom sont pour la plupart bien gérées par Poseidon (nom de la pile USB de MorphOS) via la classe hid.class mais celle-ci ne semble pas prendre en compte la pression, en tout cas pas sur ma tablette Intuos 3. Mais vous savez que je suis malin, donc vous vous doutez que j'ai pris la même que celle de Yomgui et que du coup j'ai récupéré, avec son autorisation bien sûr, sa Wacom.class. Celle-ci permet, entre autre, de gérer la pression mais aussi d'utiliser la tablette en mode absolu, c'est à dire que la tablette représente votre écran : si vous êtes au bord de la tablette, alors le pointeur se trouve au bord de l'écran, etc. Ce mode permet un tracé beaucoup plus précis et fin qu'en mode relatif, équivalent au mode de fonctionnement de la souris. Pour le moment, cette classe USB n'est pas disponible sur le site de Yomgui mais elle sera sans doute incluse dans une prochaine version de Gribouillis ou de MorphOS.


Alors, on dessine ?

Si vous avez suivi mes pérégrinations dans les différentes démopartys et autres rassemblements, vous aurez sans doute noté que je ne suis pas à l'aise avec la souris, pour dessiner, ou avec le clavier pour ce qui est de coder. Mais ayant investi dans cette tablette, et devant l'énorme boulot fait par Yomgui, je me devais de m'y mettre. Fan de la bande dessiné en ligne "Les autres gens", désormais finie, j'avais eu comme ambition de créer une première case dans le style "Les autres gens" justement en me basant sur la pochette de l'intégrale de The Police nommée "Message in a box". J'ai donc scanné ma pochette, l'ai ouverte avec Gribouillis, ai modifié l'opacité du premier calque à 40% et ai ensuite créé un nouveau calque histoire de "décalquer" et gribouiller celle-ci. Dans la tradition "Les autres gens", je ne vais travailler qu'en noir et blanc, ce qui me simplifie aussi la tâche.

Première étape, trouver le meilleur niveau de zoom... Prendre le coup de main avec le stylet également... Ensuite me créer une brosse dédiée uniquement à l'effaçage de mes bêtises, et je vais en avoir besoin. J'ai choisi de faire une brosse avec une opacité minimale de 1.00, ce qui permet de tout effacer sans réfléchir (et comme je ne travaille qu'en noir sur fond blanc, ça me va). Petite astuce, pour activer la gomme, il faut maintenir la touche "e" pendant qu'on dessine (ceci est bien sûr modifiable dans les préférences de Gribouillis, comme tous les raccourcis d'ailleurs). Après quelques essais, je commence à prendre de l'assurance et à finir le pourtour de l'étoile, ouf ! Ensuite, je me suis attaqué à la partie "facile", c'est à dire faire les arcs de cercle. Pour cela, je me suis servi de l'outil "Ellipse guide" qui affiche un guide permettant de tracer des portions de cercles/ellipses. Une fois ce guide activé, votre "pointe de crayon" restera coller sur le tracé et il ne reste plus qu'à appuyer pour dessiner aux endroits où on veut, très facile du coup de faire un cercle parfait ! Même méthode pour les lignes droites avec le "Line guide". Ces deux outils conservent leur origine et leur "direction", ce qui est très pratique pour dessiner des droites parallèles ou des cercles à l'intérieur de cercles, cela m'ayant d'ailleurs également servi ici.

Ensuite, pour ce qui est des traits à l'intérieur de l'étoile, j'ai usé voire abusé du "undo" et je me suis aussi aidé de la rotation pour toujours donner des coups de crayon de gauche à droite, pratique encore une fois.

Pour la dernière étape, la boing ball, j'ai utilisé à fond les outils "Ellispse guide" et "Line guide" pour un résultat que je trouve satisfaisant, ce qui n'est pas si mal pour un mauvais comme moi.


Au final ?

C'est du tout bon ! Le logiciel n'a jamais planté durant toute l'utilisation (compter presque 4 heures pour un pas doué comme moi, 3 minutes 30 pour Highlander ^^), l'ergonomie est vraiment au rendez-vous et les outils qui m'ont manqués sont des outils de dessin basiques tel que le remplissage. Un autre petit détail m'a gêné au moment de recharger mon image, les différents calques n'avaient été sauvés. J'ai donc chargé mon image principal puis j'ai ouvert mon "dessin" en tant que calque, mais impossible de les remettre bien l'un au dessus de l'autre, mais je pense que c'est simplement parce que je n'ai pas su faire.

Après cet essai poussé de ma part, mais aussi de ma chérie qui a testé et a approuvé l'utilisation de la tablette et de Gribouillis 3, à tel point qu'elle ferait bien ses fonds de cartes avec (elle est prof' d'histoire-géo ^^), je dois dire que le travail accompli me semble plus que colossal. Je sais que Yomgui ne souhaite pas en faire un logiciel de dessin à la DPaint ou à la TVPaint, mais c'est bien tout ce qui me manque pour l'adopter et jeter tous les autres : des outils de base que l'on trouve dans ces derniers pour dessiner "au pixel" mais peut-être verrons-nous ces options arriver dans une version 4, qui sait ?


Note Amiga=Power : 5/6



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/me partagera avec vous sous peu un petit entretien qu'il a eu avec Yomgui, histoire de compléter cet article.

Billet posté le 4 octobre 2013 (et écrit le 11 février 2013 pour Amiga=Power)

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