lundi 26 août 2019

[AMIGA] Une disquette pour les gouverner tous et dans le KickWork les lier !


KickWork : Kickstart + Workbench sur une même disquette !


J'ai profité d'un revival IRC le vendredi 23 août dernier pour tenter la création de "A à Y" (ben oui, pour aller jusqu'à Z, faudra quand même passer par un Amiga avec un lecteur de disquette fonctionnel…) d’une disquette KickWork pour mon Amiga 1000. Pour rappel, la disquette KickWork comprend à la fois le Kickstart, indispensable au 1000 pour démarrer, et un Workbench Lite, ce qui permet de démarrer « directement » sur le Workbench sans avoir à faire de swapping de disquette, plutôt pratique et malin ! 

Pour cela, j’ai utilisé mkkickwork.exe de Piru (voir le fil dédié sur Amiga.org, même si pour ma part j’ai utilisé la version dite « fixed » disponible dans « The Zone » sur EAB). Ce petit logiciel, petit par sa taille mais grand par son utilité,  permet de créer le fichier ADF d’une telle disquette, sous réserve d’avoir la ROM 1.3 de 256 ko, bien évidemment. En fait, Piru avait commencé à décortiquer la disquette KickWork créée par Rudolph Loew en 1986/1987, et distribuée/vendue ensuite par Amigo Business Computers, dont le but était exactement le même. D'ailleurs, pour la petite histoire, sachez que Rudolph Loew vend toujours l'ADF de sa disquette KickWork (pour cela, il vous suffit de  lui envoyer un mail, voir adresse disponible sur son site, il vous en coûtera une 30aine de dollars via PayPal).

Pour pouvoir créer cette disquette KickWork, vous devrez taper dans un Shell : 

mkkickwork-fixed.exe -b Ma_Rom_1.3_de_256ko.rom MonADFdeKickwork.adf



Vous obtenez alors un ADF d’une disquette « bootable » de type DOS, et non une disquette Kickstart. Si vous supprimez le -b, vous obtiendrez directement une disquette Kickstart qui chargera le Kickstart puis qui commencera à booter, pour s'arrêter sur un CLI non utilisable. Mais vous aurez tout de même créé une disquette Kickstart qui vous permettra de démarrer votre 1000, ce qui est déjà pas mal.

Vous allez alors me demander quel est l’intérêt de créer une disquette DOS et non une disquette Kickstart ? Tout simplement pour pouvoir monter l’ADF de la disquette sous MorphOS (ou WinUAE ou votre 1200). En effet, une disquette Kickstart ne se monte pas et affiche crânement un joli « DF0: KICK » avec lequel vous ne pourrez rien faire...


Du coup, on monte l’ADF de notre disquette bootable via FileImageCtrl (inclus dans les Tools de MorphOS), on monte aussi l'ADF de la disquette du Workbench 1.3 et de la disquette Extras (pour cette dernière, c'est uniquement si on veut rechoper des outils disponibles dessus). Si vous êtes sur Amiga Classic, vous pouvez utiliser l'excellent GoADF! qui sait aussi parfaitement monter virtuellement les ADF ! Et là, ben vous copiez tout simplement les répertoires et fichiers nécessaires à votre WB (S/, C/, L/, etc.) et aussi les outils que vous souhaitez avoir sur votre disquette Kickwork:. Mais attention, vous allez devoir faire du tri, parce que la disquette de 880ko est tout de même amputée de 256ko, ceux de votre rom 1.3… 




Et voilà, c’est fini ! 

Ou presque ^^ 

Vous avez votre ADF de disquette mais elle ne peut toujours pas servir de Kickstart à votre 1000 puisque c’est une disquette bootable DOS ! (bravo à celui du fond qui avait suivi !).

Mais comment qu’on fait alors ? Eh bien vous allez récupérer FileX sur MorphOS Storage (merci Highlander d’ailleurs). FileX est un éditeur hexadécimal qui va vous permettre de faire la dernière bidouille nécessaire pour finaliser cet ADF (vous pouvez utiliser l'éditeur hexa que vous souhaitez, HexEd sur 1200/WinUAE par exemple, ou tout autre). Vous ouvrez alors votre ADF avec FileX et vous inscrivez, en lieu et place de « DOS 2 . » qui se trouve en tout début, « KICK0000 » ! 
Vous sauvez ! 
Vous avez désormais votre disquette Kickstart + Workbench fonctionnelle, au format ADF.

 

Il ne reste alors plus qu’à faire le « Z » de cette procédure, c’est-à-dire recréer la disquette physique (ou transformer cet ADF en HFE si vous avez un HxC, ou le balancer dans votre Gotek). Pour moi, c’est une copie sur clef USB pour transfert sur le 1200 (qui a une Subway) et recréation de la disquette avec GoADF! (nouveau logiciel dont je parlais plus haut, développé par un polonais, et vendu pas trop cher et auquel il faudra que je m’enregistre d’ailleurs) ou ADF-Writer ou TSGUI ou ce que vous voulez. Et rulez ! 

MorphOS et AmigaOS 1.3, main dans la main, c’est beau ^^ 




PS : J’ai testé GoADF! et il fonctionne parfaitement aussi sous MorphOS. On peut monter les ADF et s’amuser avec, c’est pas mal (mais c’est encore mieux sur un vrai Amiga ^^).

PS2 : Cette méthode s'adapte très facilement à WinUAE ou à un Amiga Classic !

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/me est content de lui, vraiment ^^


Billet posté le 26 août 2019

mercredi 30 mai 2018

[AMIGA] Configuration d'un Amiga 1200 avec Blizzard 68060 et Subway USB


Ou comment revenir quelques années en arrière !


Ce billet sera le pendant actualisé de cet autre billet intitulé "Montage de ma petite config' A1200... il y a dix ans !" mais avec des moyens presque modernes. Vous verrez qu'au final, la galère est toujours la même (ou bien, vous verrez que je n'ai pas été assez précautionneux et que j'aurais pu m'éviter bien des galères... et je suis bien d'accord avec vous).



J'ai eu la chance de pouvoir récupérer une carte Blizzard 68040 ainsi qu'un processeur 68060 rev 6 (un vrai, complet et tenant l'overclock). J'ai surtout eu la chance d'avoir Cosmos qui a pu me monter ce 060 sur la carte en lieu et place du 040 ! Je vous invite d'ailleurs à lire son billet de blog, très détaillé sur son blog expliquant cette transformation : Blizzard 1240 => 1260.

J'avais aussi fait des roms 3.9 incluant plein de bonnes choses comme les bibliothèques 060, KingCON: et tout le tuttim, mais voilà, j'avais des résultats relativement aléatoires, me donnant l'impression que ma 1260 n'était pas activée tout le temps. J'ai voulu en avoir le coeur net en repartant sur une rom 3.1 et en me refaisant un petit système de zéro... 


"Et là, c'est le drame".

En effet, le disque dur du 1200 a été complètement perdu suite à mes modifications apportées à de ce dernier via HDConfig de MorphOS ! Je rappelle à tout un chacun qu'il convient de faire une sauvegarde de son disque avant de faire des manipulations sauvages dessus... et qu'il faut aussi éviter de mixer les logiciels utilisés pour gérer le HD (utilisez TOUJOURS le même logiciel, ne faites pas comme moi). Du coup, HD vide et donc 1200 sans vie ou presque... Et allez réinstaller un système de zéro avec PFS3, bibliothèques 68060, gestion du PCMCIA, gestion de la Subway, etc. sans avoir prévu votre coup dès le départ... Vous allez voir que c'est sympa !...


Point de départ

Pour pouvoir bien faire, il me fallait préalablement réinstaller mon HD et pour ça, il fallait que je puisse booter sur une disquette avec PFS3 et tous les outils qui vont bien... Sauf que je n'avais bien évidemment pas ça sous le coude. Et comment recréer tout seul une disquette quand on ne peut pas faire de transfert de fichiers sur le 1200 justement ?

Avant, j'utilisais ma Subway et je faisais le transfert crânement avec une clef USB, mais là je n'avais plus accès à la Subway puisque je n'avais plus Poseidon et Trident d'installés (respectivement la pile USB et le logiciel qui pilote le tout). En fait, je n'avais plus rien... J'aurais pu réinstaller un 3.1 via mes disquettes mais la problématique du transfert de données aurait continué de se poser... J'avais besoin d'avoir au moins un 3.1 avec le pilote pour mettre une carte compact flash sur le port PCMCIA (accompagné également du système de fichier Fat95 pour pouvoir lire ladite CF). Mais comme j'avais récupéré un lecteur CF PCMCIA sans passer par un revendeur ou autre, je n'avais pas la disquette d'installation non plus.

Heureusement, mon bonheur est venu d'un petit week-end entre potes, et pas n'importe quels potes, entre potes amigaïstes. Outre des repas gastronomiques de folie, j'ai pu profiter de ce week-end et de l'Amiga 1200 du pote, Amiga équipé lui aussi d'un 68060 d'ailleurs, pour repartir du bon pied. Et la solution n'était finalement pas si compliquée, longue mais pas compliquée.

 
Son 1260 ayant un DOM (un "Disk On Module", une sorte de mini SSD qui se connecte directement sur le port IDE 2"1/2, avec son modèle en tout cas) avec un système fonctionnel installé dessus, j'allais pouvoir l'utiliser. Il avait également un lecteur de compact flash en PCMCIA et surtout la disquette correspondante de chez AmigaKit, issue du kit Easy ADF (qui, pour information, coûte moins de 15 EUR sans carte, et coûte moins de 35 EUR avec une carte compact flash de 4 Go). Cette disquette contenait, ce qui m'intéressait au plus haut point, ADAPCMCFL. J'ai donc copié tout bêtement son système sur une partition de ma carte compact flash, que j'avais négligemment insérée dans le lecteur de carte compact flash PCMCIA de son 1200. Et pour la blague, j'avais préalablement partitionné ma compact flash via HDConfig MorphOS, oui oui, je persiste et signe, vous pouvez le dire. Une fois ceci fait, j'ai enfin booté mon Amiga sur ma carte mais avec son système, toutefois celui-ci était plantogène. Alors que je pensais qu'il avait une carte Apollo 1260 et moi une Blizzard 1260 et je mettais ces plantages sur le compte des bibliothèques différentes, il s'avère que non, il a bel et bien une Blizzard aussi... Etrange... J'ai donc décidé de reprendre mon 3.9 de base qui traînait sur le disque de mon Mac Mini MorphOS (pour E-UAE) afin de booter dessus. Une fois ceci fait, j'ai profité des disquettes toutes prêtes à l'emploi du poto pour installer Easy ADF. J'ai du coup joué au grille pain avec cette disquette et la disquette Workbench 3.1 et j'ai installé tout cela sur la partition FFS où se trouvait mon 3.9 ! Ouf, j'étais enfin autonome et j'allais pouvoir utiliser la CF du copain (ben oui, la mienne étant branchée en interne dans le 1200 et me servant de disque dur) comme disque d'échange entre mon 1260 et mon Mac Mini sous MorphOS. 

La première chose que j'ai voulu installer était alors Poseidon, afin de pouvoir utiliser une clef USB, ou bien mon lecteur CF en USB (ce qui me permettrait alors de me passer du port PCMCIA). Mais voilà, retrouver les archives de Poseidon, notamment la version 4.4 et sa mise à jour, ça a été la croix et la bannière. Je crois que j'ai trouvé tout cela par hasard sur les excellents forums anglophones d'EAB. En fait, Chris Hodges, l'auteur de Poseidon, a laissé ses archives sur un coin de son site internet mais encore fallait-il le savoir. Du coup, je vous donne le lien vers son "backup", à toute fin utile : http://dump.platon42.de/files/
Mais, parce qu'il fallait bien un mais, il n'y a que le pilote de la RapidRoad qui est dans l'archive disponible sur le site de Chris Hodges... Toutefois, un gentil forumeur d'EAB, DrBong pour ne pas le citer, a mis une archive en lien direct dans son post sur le fil dédié, archive contenant Poseidon 4.4 et sa fameuse mise à jour. Ouf ! Même s'il y a apparemment une mise à jour en version 4.5, avec ça on peut déjà s'amuser (et apparemment, certaines classes USB fonctionnent mieux avec d'anciennes versions de Poseidon et c'est vrai que moi, j'étais resté en version 3 et des bananes avant, mais je ne me plains pas de cette version 4.4, au contraire). Ça y était, j'étais enfin autonome ! Victory !


Et maintenant, on fait quoi ?

Eh bien après cela, j'ai installé la bibliothèque 68040 "dummy" (qui est une fausse bibliothèque qui renvoie vers la bibliothèque 68060) et par conséquent la bibliothèque 68060.
J'avais fait tout ça certes pour rattraper ma connerie initiale, mais aussi pour voir si ma Blizzard 1260 était encore vaillante et robuste ! Alors, quoi de mieux alors que de tester A/NES, l'émulateur NES pour Amiga Classic, avec la rom de Duck Tales ? En effet, ce jeu ramait méchamment avant quand ma 1260 donnait des signes de fatigue... Ou bien encore tester Day of the Tentacle dans son édition "all inclusive" pour Amiga Classic, qui permet de le lancer et d'y jouer sur un Amiga avec au minimum un 68030, et qui ramait plus que violemment auparavant lui aussi malgré ma 1260 et ses 128 Mo de mémoire !..

Et le résultat a été plus que détonant ! Duck Tales était enfin "full speed" ! Vous auriez du voir mon sourire béat et niais devant Oncle Scrooge (Oncle Picsou en VO) sautillant gaiement avec sa canne ! ^^ 
Quand à Day of the Tentacle, j'avais dû ajouter un patch à mon système au moment de l'installation (BlazeWCP, comme indiqué dans le readme que j'ai lu, oui oui), qui allait être le premier d'une longue lignée, mais j'y reviendrai plus tard. Et là, c'était tout bonnement hallucinant ! Le jeu tournait vraiment trop vite, le défilement horizontal qui saccadait à mort auparavant était désormais aux petits oignons, et une nouvelle fois, je souriais bêtement ! ^^

Mon Indivision affichait le tout à peu près correctement et j'étais déjà plus que content du résultat. L'Amigaïste Classic qui sommeillait en moi n'avait finalement pas si mal vieilli que ça, il avait en effet encore quelques beaux restes le bestiau ^^

Pour conclure ces tests, j'ai lancé quelques demos dont des demos spécifiques 68060, comme celles de The Black Lotus (notamment la Startruck) ou encore d'Ephidrena (je pense à la Hexel, sortie cette année d'ailleurs). Alors c'est du bel ouvrage et ça tourne du feu de dieu, sauf pour la Hexel qui ramouille un poil chez moi sur la partie "montagnes en cubes". Mais après recherche, ça ne le fait pas que chez moi, donc tout va bien ^^



J'étais à ce moment là heureux comme Roger Rabbit : EUH - ERE - EUH !


Et après ! Bidouillons l'Indivision mon bon ami !

Le week-end touchait alors à sa fin et il allait bientôt falloir remballer... Mais bon, pourquoi ne pas tester l'outil dédié au calibrage de l'Indivision et mis à jour en version 1.5. Depuis mon achat il y avait quelques années et mes pauvres premiers essais de configuration, l'outil avait en effet quelque peu évolué. 
Et quelle bonne idée de faire ça avant de partir, non ? Eh bien non... Ne comprenant pas ce qu'il convenait de faire, j'ai bousillé toute ma config' qui était alors à peu près correcte. Plus qu'à tout recommencer, nom de Zeus Marty !

Finalement, j'ai recalibré l'Indivision chez moi et j'ai réussi à faire en sorte que l'affichage soit en plein écran en 800x600 sur le Workbench, qui affiche donc un Workbench en 800x600 pour le coup, et en 640x480 pour les jeux et autres, qui eux s'affichent en 320x200 ou 640x480 ou autres variantes. Encore une fois, j'étais content de moi même s'il a fallu y aller par tâtonnement...
En effet, il est important de comprendre comment fonctionne ce soft et ce n'est pas trop le readme qui va vous y aider malheureusement...

Il faut voir l'Indivision comme une passerelle. D'un côte, elle capte les modes de l'Amiga et de l'autre elle les ressort en VGA avec une configuration prédéfinie par vos soins, ou par la configuration par défaut, pour chaque mode de l'Amiga. Vous devez donc en premier configurer les modes VGA, qui sont les modes de sortie de votre Indivision et qui s'afficheront par conséquent sur votre écran. Ces modes VGA sont pour le moment indépendants de vos modes Amiga, il faut donc réussir à faire/trouver des modes VGA qui vont bien et qui s'affichent sur votre écran !
Une fois ceci fait, on passe à la phase de correspondance. En effet, vous allez devoir indiquer pour chaque mode Amiga le mode VGA que l'Indivision doit utiliser et avec quelles "options".

Ainsi, j'ai choisi d'afficher le mode PAL classic sur un écran 640x480 que j'avais préalablement créé. Mais attention, le PAL classic est censé être en 320x256, il faut donc que votre mode VGA affiche du 640x256 en mode "Hires" et "Lines" (le mode "lines" signifie, si j'ai bien compris qu'il double chaque ligne pour ainsi avoir un écran en 640x512, les autres modes étant "lines 75%", "lines 50%", "lines 25%" et "off" qui ne s'affichent alors pas en plein écran et affichent alors respectivement 75% de lignes en plus, 50% en plus, 25% en plus ou juste le nombre de lignes défini de base). 
Si vous avez été attentif, vous allez me dire que 512 lignes c'est bien plus grand que les 480 lignes de mon mode VGA, et à cela je vais vous dire oui, mais que là il suffit de jouer avec la préférence Overscan pour tout faire tenir dans l'écran ! Joe la Bidouille, Joe la Bidouille ! Et pour le mode PAL interlace, j'ai le même mode d'écran VGA avec le mode "Hires" mais avec les "lines off" puisque le principe de l'interlace, l'entrelacé, est justement de doubler le nombre de lignes (en ajoutant un vilain scintillement sur un écran classique). Je suis donc bel et bien en plein écran également en PAL interlace et sans scintillement puisque l'Indivision le "gomme", ouf !

Pour le Workbench, j'ai récupéré le mode d'écran HighGFX, en version interlace, en 800x600 que j'ai alors associé à un mode VGA en 800x600 mais j'ai fait en sorte que ce mode VGA s'affiche en fait dans une résolution en 1024x768, résolution native de mon écran 15" TFT Iiyama. Pour les réglages, je suis alors en mode "S-Hires" et "Lines off" et voilà ! 
Nickel, même si j'avoue ne pas encore comprendre tout à fait ce que j'ai fait !

J'ai donc mon Workbench en 800x600 plein écran, le PAL et le PAL Interlace en plein écran également et c'est bien là le principal. Me reste maintenant plus qu'à bidouiller mon mode VGA 640x480 afin que le scrolling soit fluide. Pour cela, il conviendra que je suive le tutoriel sur Youtube de Marcos Marcilli, surtout que ça n'a pas l'air très compliqué. Merci à lui d'ailleurs.


Patchi patcha !

J'avais parlé durant ce week-end avec les potos des patchs à installer absolument sur un Amiga AGA avec carte 68060 et MCP était revenu sur le tapis quelques fois, mais aussi Birdie 2000 et autre VisualPrefs ou encore MagicMenu. Les trois derniers étant des patchs permettant d'embellir le Workbench, je n'ai pour l'instant conservé que MagicMenu, tellement pratique, tandis que Birdie et VisualPrefs ont été mis de côté pour le moment. 
MCP est quant à lui un incontournable et surtout un véritable couteau suisse apportant une multitude d'outils intéressants comme des raccourcis claviers, la personnalisation de la barre d'écran et des barres de fenêtre dans lesquelles vous pouvez ajouter des boutons (j'ai bien aimé l'ajout de boutons dans l'éditeur de texte Edit, boutons qui permettent d'ouvrir/sauver/chercher sans aller dans le menu ; j'ai aussi ajouté un bouton Shell sur la fenêtre de Classaction 3.6, la version de Salim Gasmi en MUI qui est la meilleure, bouton qui permet donc d'ouvrir un Shell rapidement sans rien de plus qu'un simple clic).

Après BlazeWCP, j'ai voulu installer FBlit et FText qui sont censés utiliser le processeur à la place du Blitter et aussi ne plus utiliser la mémoire Chip. Sauf qu'avec FBlit/FText et mon écran en 800x600 j'ai des méchants bugs d'affichage. Du coup, je les ai pour l'instant désactivés tous les deux...


Celui que je voulais aussi absolument avoir sur ma machine, c'était l'excellent KingCON:, ce remplaçant du CON: d'origine. Et pour ceux qui sont au fond près du radiateur et qui ne savent pas ce qu'est un CON: (à ne pas confondre avec un con tout court), il s'agit du gestionnaire de la console de l'Amiga, de son Shell, la ligne de commande quoi. Et si vous ne voyez toujours pas de quoi je parle, c'est en fait l'équivalent de "cmd" sous Windows ou du "Terminal" sous MacOS. Et KingCON: est un remplaçant de luxe puisqu'il permet de faire la complétion des noms (vous tapez juste le début du nom puis vous appuyez nonchalamment sur la touche TAB et le nom se complète tout seul s'il n'y a pas d'autre possibilité ou bien une fenêtre s'ouvre pour vous laisser choisir le bon fichier, classe !). Cela ajoute également un ascenseur dans vos fenêtres Shell (ce qui peut paraître anodin mais est souvent très utile quand vous faites un "dir" dans un répertoire de plusieurs dizaines de fichiers) ! KingCON: est pour moi un indispensable, notamment quand on aime utiliser le Cli (autre nom de la ligne de commande sur Amiga). Vous pouvez également utiliser VincED qui est fourni avec le 3.9 et qui est apparemment très personnalisable, mais ma préférence reste pour KingCON: personnellement.

Par contre, il y a un patch que je n'ai pas encore installé mais cela ne saurait définitivement tarder, c'est l'incontournable Blizkick de Harry "Piru" Sintonen ! Rien que pour mettre le module qui permet d'avoir la musique de démarrage de l'Amiga 1000 d'ailleurs ^^

Enfin, et même si ce n'est pas vraiment un patch, j'ai installé mousewait que j'ai intégré dans ma startup-sequence. Mais pourquoi faire ? Eh bien la startup-sequence étant le script de démarrage du système de l'Amiga, c'est elle qui lance les différentes actions préalables au lancement du Workbench, qui recharge notamment les préférences et qui lance au final le Workbench. Or dans mon cas, une fois le Workbench démarré, je me retrouve avec "seulement" 1,5 Mo de mémoire Chip... Ce qui est bien mais pas top. De plus, je suis avec mon écran en 800x600 et certains jeux/logiciels n'aiment pas ce mode d'écran et ont un affichage tout trashé... (je pense notamment à l'excellent Pong de Claudio Buraglio par exemple ou bien encore Dune de Cryo...). 


L'idée était donc ici d'utiliser mousewait pour détecter le clic gauche de la souris au démarrage de l'Amiga pour ensuite basculer sur une startup-sequence alternative qui me permettrait de charger KingCON:, le clavier français et me laisserait ensuite sur un Shell sans charger le Workbench afin de maximiser ma mémoire Chip ! Et le résultat est aussi bon qu'escompté, voire meilleur puisque j'arrive à avoir 1.938.240 octets de mémoire Chip sur un maximum de 2.093.056 octets ! Yeah ! Et le tout en 640x256 pour le moment... ce qui donne par contre, encore et toujours, un affichage trashé pour Pong et Dune, ces derniers voulant du 320x240... C'est quand même bizarre, car avec un "boot with no startup-sequence" (choisi lors du démarrage de la machine en maintenant les deux boutons de la souris via le menu dédié qui apparaît alors, voir capture ci-dessus), je peux les lancer avec un affichage correct... encore un truc à creuser ! 

Je vous donne ci-dessous les lignes à ajouter en tout début de votre startup-sequence pour lancer la startup-alternative se trouvant elle aussi dans le répertoire S: (équivalent de Sys:S/) quand vous cliquez sur le bouton gauche de votre souris au moment du démarrage de votre Amiga :
C:GetMouseInput LOCAL
   If $MouseInput EQ 1
     UnSet MouseInput
     C:Makedir RAM:T RAM:ENV
     C:Assign >NIL: ENV: Ram:Env/
     C:Assign >NIL: T: Ram:T/
        ; Ci-dessous les lignes qui désactivent CON et RAW et lancent KCON and KRAW !
        Assign CON: DISMOUNT
        Assign RAW: DISMOUNT
        Mount CON: from DEVS:KingCON-mountlist
        Mount RAW: from DEVS:KingCON-mountlist
       Execute S:startup-alternative
       Endcli >NIL:
    EndIf
UnSet MouseInput

Et voici le fichier startup-alternative qui paramètre donc KingCON: et tout ce qui va bien pour finalement ouvrir un Shell :


C:SetPatch QUIET
FailAt 21
C:MakeDir RAM:Clipboards RAM:ENV/Sys
C:Copy >NIL: ENVARC: RAM:ENV ALL NOREQ
Resident >NIL: C:Assign PURE
Resident >NIL: C:Execute PURE
Assign >NIL: CLIPS: RAM:Clipboards
Assign >NIL: REXX: S:
Assign >NIL: PRINTERS: DEVS:Printers
Assign >NIL: KEYMAPS: DEVS:Keymaps
Assign >NIL: LOCALE: SYS:Locale
Assign >NIL: LIBS: SYS:Classes ADD
Assign >NIL: HELP: LOCALE:Help DEFER
BindDrivers
SetEnv Language "english"
SetEnv Workbench $Workbench
SetEnv Kickstart $Kickstart
UnSet Workbench
UnSet Kickstart
C:AddDataTypes REFRESH QUIET
C:IPrefs
C:ConClip
Path >NIL: RAM: C: SYS:Utilities SYS:Rexxc SYS:System S: SYS:Prefs SYS:WBStartup SYS:Tools SYS:Tools/Commodities
NewCli con:0/0/640/480

J'ai donc pas mal avancé et je suis vraiment content du résultat. Même si ce n'est pas encore optimal, on s'en rapproche. 

Je devrais d'ailleurs récupérer un FastATA lors de la OufParty de ce week-end, ce qui devrait considérablement augmenter les débits de ma carte compact flash, en tout cas je l'espère.

Une fois que tout sera paramétré au "poil de cul près", je ferai une copie de mon système (pour ne pas me faire avoir deux fois) et je tenterai d'utiliser la disquette de boot de Zarnal pour configurer correctement mon disque dur 2"1/2 et enfin conserver ma compact flash pour les échanges de données ou bien pour l'utiliser dans mon Amiga 600 ! 

Affaire à suivre donc !

--
/me a complètement replongé et bricole sur son Amiga plus de 2 heures tous les soirs depuis plus de 10 jours et ça fait du bien ! Rah, quel pied !


Billet posté le 30 mai 2018

mercredi 18 octobre 2017

[AMIGA] Slart your engine !


Ou Slarti, l'as des sous-titres

On voit débarquer, depuis quelques semaines/mois maintenant, un nombre assez incroyable de nouveaux jeux pour nos vieilles bécanes. Mais par contre, on ne voit rien poindre, ou pas grand chose en tout cas, côté "Amiga NG", comme on dit dans les milieux autorisés, et ce, que ce soit niveau jeu ou niveau logiciel. Il suffisait de le dire pour que des développeurs nous sortent coup sur coup, en ce début d'année 2017, trois nouveaux logiciels 100% inédit : CookieMaster, un gestionnaire de cookies pour OWB et iBrowse, Emotion, un lecteur de vidéos pour AmigaOS 4, et Slarti, celui dont nous allons parler présentement.


Présentation et gestation

Nous devons ce logiciel d'édition/création de sous-titres au hongrois Zoltán 'Lazi' Lázár, de Symbiose Software, qui a développé son logiciel grâce à Hollywood. La version MorphOS a été la première à être mise en ligne car Lazi avait reçu des dons via l'action "Support our developpers" lancée par l'association WarmUp. Il a ainsi voulu remercier les utilisateurs MorphOS. À noter qu'un système de dons assez original a été mis en place par Lazi. En effet, chaque donation, peu importe le montant, vaut 1 point et à chaque palier de 5 points franchi, une nouvelle version est mise en ligne (reste à venir, au moment de l'écriture de cet article, les versions pour AmigaOS 3.x, Linux x86, Linux ARM, Windows, OSX Intel). D'ailleurs, une fois toutes les versions en ligne et le palier des 45 points atteint, Lazi mettra à disposition son "applet" Hollywood et, si le cap des 50 donations est franchi, il libérera le code source de son application. Original, n'est-il pas ?

L'auteur présente son logiciel de la manière suivante : 
Ce programme a été conçu afin d'aider à la création ou à la modification des sous-titres vidéo. Un fichier sous-titres contient les informations temporelles de chaque ligne de texte que le lecteur vidéo peut afficher pendant qu'il joue une vidéo. Alors que le fichier sous-titres n'est qu'un simple fichier texte, l'éditer manuellement peut vite devenir difficile. C'est là que Slarti vient vous aider.

En effet, une fois que vous aurez chargé la vidéo dans le logiciel (avec quelques restrictions au niveau des vidéos, voir ci-après le passage intitulé "Dysfonctions et affections") ainsi que son éventuel sous-titres à traduire, vous pourrez afficher à la fois une miniature de la vidéo avec les sous-titres en dessous. Une ligne de temps représentant l'emplacement des sous-titres est également présente et on y retrouve également la partie dédiée à l'édition des sous-titres, dont une partie est d'ailleurs réservée à la traduction.



Utilisation et petits oignons

L'auteur a fignolé la livraison de son application. En plus de la carte d'utilisation du logiciel disponible dans l'archive, carte qui reprend une capture d'écran du logiciel et indique la fonctionnalité de l'ensemble des boutons de l'interface de Slarti, Lazi a mis en ligne un site internet dédié à son application à base d'onglets défilants du plus bel effet (en tout cas sous OWB). Ce site est d'ailleurs à retrouver à l'adresse suivante : http://kezdobetu.hu/software/slarti.php

L'interface est simple mais efficace et l'utilisation en est aisée, on comprend vite ce qu'on peut faire et comment, même sans avoir "RTFM" comme on disait dans le temps (Read The Fucking Manual, ou en bon françois, ayez l'obligeance de bien vouloir lire ce satané manuel que nous avons écrit pour de bonnes raisons). L'avantage de ce logiciel est de pouvoir afficher en temps réel la vidéo et ses sous-titres, originaux ou traduits, mais aussi de pouvoir faire vous-même vos propres sous-titres pour une vidéo qui en serait dépourvus. Dans ce cas, il vous faut insérer le texte qui sera affiché, mais surtout indiquer les données temporelles qui sont prises directement depuis la vidéo, ce qui enlève une sacré épine de la botte de foin.

Pour ce qui est de la traduction, nous avons les champs du fichier .srt original à gauche et juste à côté les champs dédiés à la traduction. On peut donc traduire les sous-titres sans se préoccuper des données temporelles, pratique. Et si vous voulez voir ce que donne votre traduction, vous cochez la case dédiée et ce seront alors vos sous-titres traduits qui s'afficheront dans l'espace dédiée de la GUI, en dessous de la vidéo.

Et puis, petit bonus sympathique, le logiciel peut aussi sauver votre "projet" en cours afin de vous permettre de le reprendre plus tard.



Dysfonctions et affections

Cependant, même si l'auteur a prévenu dans son amigaguide que son logiciel avait quelques restrictions, il est important de les relever car celles-ci peuvent s'avérer contraignantes. En effet, j'ai essayé de charger plusieurs vidéos sans succès... Je chargeais la vidéo et le logiciel se fermait, sans prévenir. En fait, Slarti n'accepte pas tous les formats d'encodage ni les vidéos de trop grosses résolutions, ces dernières faisant ralentir l'application. La solution sera alors de convertir au préalable votre vidéo pour pouvoir la charger dans Slarti. 

Voici un exemple de commande à utiliser avec Mencoder :
mencoder Ma:video/A/Convertir.mov -oac mp3lame -ovc lavc -lavcopts vcodec=mpeg4 -vf scale=320:200 -o Ma:Video/Converti.avi

Autre bogue gênant, le plantage à l'utilisation des flèches gauche/droite. Ces dernières permettent normalement d'avancer ou de reculer de 3 secondes dans la vidéo et, par effet ricochet, dans les sous-titres. Sur la vidéo de démonstration, Amiga Tribute/Still Alive de Eric Schwartz, cela ne pose pas trop de souci tant que l'on n'a pas commencé à éditer la traduction... Et sur les quelques vidéos que j'ai testées par la suite, ça plantait systématiquement. Le plus ennuyant ici, c'est que cela fait perdre l'ensemble du travail effectué... Pas glop...

Ensuite, il reste un petit bogue mais qui est moins pénible : vous ne pouvez quitter le champs d'édition d'un sous-titre que via la touche Entrée. Si vous procédez différemment, en appuyant sur la touche ESC ou en cliquant en dehors de ce champs par exemple, vous perdrez alors les raccourcis clavier et l'affichage des sous-titres fonctionnera mal, affichant vos "enrichissements" de texte (à savoir les <i></i>, <b></b>, <u></u> ou autre \n, ce dernier permettant un retour à la ligne). Il vous suffira de cliquer à nouveau sur un champ sous-titre et d'en sortir en appuyant sur Entrée, et tout rentrera dans l'ordre !



Évolutions et conclusion (et fin des rimes en -ion ^^)

Il ne manque pas grand chose à Slarti pour qu'il devienne parfait. Le plus problématique reste les "fermetures intempestives" (des plantages ?) de l'application qui font perdre l'ensemble du travail si l'on n'a pas au préalable sauvegarder. Ensuite, l'utilisation de Mencoder ou FFMpeg pour lire les vidéos permettrait sans doute d'augmenter la compatibilité vidéo, mais il faut aussi voir que Slarti n'est pas un lecteur vidéo. Pour pouvoir faire des sous-titres, nous n'avons finalement besoin que du son et d'une vidéo même dans une résolution minuscule, la prévisualisation dans Slarti se faisant d'ailleurs dans une résolution plutôt réduite.

Slarti est un programme original et novateur, sur nos plateformes en tout cas, possédant une interface claire et simple. L'idée de ce programme est vraiment excellente, dommage que les quelques plantages que j'ai eu durant mes tests m'aient un peu refroidi... En effet, pas simple d'avancer quand on perd tout (ou alors, il faudrait penser à sauvegarder à chaque édition d'un champs... ou bien il faudrait que Slarti fasse une sauvegarde automatique). On n'était pas loin du sans-faute et de l'indispensable, mais peut-être que cela sera le cas dans une version prochaine, c'est en tout cas tout le mal que je souhaite à Slarti et à son auteur !


"Petites astuces d'utilisation"

  • Si vous partez de zéro, utilisez le mode "Learn" : vous créerez les tempos de début ou de fin, et créerez donc un champs sous-titre, en appuyant sur la touche F1. Une fois fait, vous pourrez revenir en arrière insérer le texte dans les champs ainsi créés.

  • Pensez à faire des sauvegardes régulières de votre projet, surtout à cause des risques de plantage (on en a surtout quand on débute... après, on sait ce qu'on doit/peut faire et on plante moins ^^).

  • La vidéo que vous souhaitez sous-titrer se charge très lentement ? Ne vous inquiétez pas, une fois que vous aurez sauvegardé votre projet, le recharger se fera très vite !

  • Un clic droit sur la vidéo qui est en train de se jouer équivaut à la fonction "Learn", pratique !

  • Si quelqu'un a compris à quoi servait la partie de droite de l'interface (notamment les Trim et autres), merci de me contacter ^^

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/me a été agréablement surpris par ce logiciel, dommage pour les plantages qui nuisent à l'expérience...

Billet posté le 18 octobre 2017 (écrit le 9 mars 2017)
(paru initialement dans le n°58 d'Amiga=Power)

lundi 2 octobre 2017

[AMIGA] Premiers pas d'un MorphOSien sous AmigaOS 4.1 Final Edition


Premiers pas d'un MorphOSien sous AmigaOS 4.1 Final Edition

 Bébé fait un pas
(en référence au film "Quoi de neuf, Bob ?" avec Bill Murray, et à la célèbre disquette "Premier Pas")

Cela faisait des années que je côtoyais AmigaOS 4, par le biais de mes essais dans les différents rassemblements Amiga notamment. J'avais même, au début de l'année 2009, sauté le pas et acheté AmigaOS 4.1 Pegasos II, que j'avais installé et brièvement testé (voir les articles sur mon blog datant de mars 2009 : http://www.batteman.com/2009/03/amiga-1eres-impressions-sur-os4-version.html et http://www.batteman.com/2009/03/amiga-os41-sur-peg-deuxieme-impression.html). J'avoue qu'à l'époque je n'étais pas allé plus en avant dans mes essais car le fait de ne pas pouvoir utiliser ma Radeon 8500 m'avait bien refroidi.

Et puis, j'ai eu l'immense honneur et la grande joie de récupérer à l'Alchimie 0xb (celle de 2015 donc) un Pegasos 2 ! Cela faisait quelques années que je m'étais séparé du mien et j'avoue que ça manquait. Du coup, j'ai profité de cette occasion pour récupérer tout ce qu'il faut pour faire fonctionner la bête : une petite carte graphique Radeon 9000 Pro à 128 Mo, mais qui finalement n'a que 64 Mo..., 1 Go de mémoire, une carte SATA en PCI. Pour le reste, j'ai dépossédé mon Pegasos 1 pour récupérer sa tour, son alimentation et son clavier/souris. J'étais donc prêt mais... rien n'allait se passer comme prévu.


Tout d'abord, relancer la machine.

Revenir sur un Pegasos, c'est revenir à ses fondamentaux. Le firmware et ses lignes de commandes, BootCreator, l'USB qui n'est pas reconnu dans ledit firmware, etc. J'ai par conséquent commencé par batailler ferme pour le faire démarrer. Après avoir tenté tout ce que je pensais possible après l'Alchimie, je me suis résigné à attendre l'Amigâteries 2016 de ce cher Huno. Je voulais en effet tester les "périphériques" d'un Pegasos 2 fonctionnel sur le mien et vice-versa, afin de diagnostiquer ce qui n'allait pas et ce que j'allais devoir racheter. A ma grande surprise, tout était fonctionnel... Le seul truc qui manquait, c'était un clavier PS/2. Comme je n'en avais pas, l'affichage de la petite "pastille" de l'Openfirmware mettait une bonne minute avant d'arriver... 

La fameuse pastille qui n'apparaissait pas !

Ouf, tout allait donc bien et je repartais de mon week-end regonfler à bloc, bien décidé à finir cette installation. Et là, voilà qu'après avoir acheté un clavier PS/2 dans un vide-grenier, je constate que je n'arrive jamais à voir mon lecteur DVD et mon HD en même temps... Encore une fois, il s'agissait d'un problème matériel que j'ai résolu en changeant... de nappe IDE, ouf ! Après avoir bêtement copié le MorphOS de mon Powerbook sur le HD du Peg, ce qui a d'ailleurs parfaitement fonctionner, je me suis décidé à installer AmigaOS 4.1 FE. Et là, en plus d'être d'une lenteur sans nom, je n'arrivais pas à faire fonctionner l'USB sous OS4... USB qui fonctionnait pourtant sous MorphOS... Un truc à devenir chèvre ! Ne trouvant aucune solution, je me suis décidé à aller chez CrashMidnick avec ma tour sous le bras pour voir ce qu'il en était... A la fin d'une soirée mêlant pâtes à la carbo et Pegasos, on a fini par conclure que le problème n'était pas logiciel (mon système fonctionnait bien sur sa machine) mais bien matériel et que la seule solution était de voir si on pouvait mettre à jour le firmware du Pegasos 2. Après un échange de mail avec bPlan (qui m'a demandé la version de mon firmware et la révision de ma carte-mère), j'ai reçu le dernier firmware en date pour ma machine, firmware qui activait d'ailleurs l'USB dans le firmware ! Fini le clavier PS/2 moisi et à moi mon beau clavier Apple USB intégrant un petit hub USB ! Et comme un bonheur ne vient jamais seul, une fois l'USB activé dans le firmware, celui-ci a fonctionné aussi sous AmigaOS 4.1 FE ! On était fin août et j'avais enfin un Pegasos 2 fonctionnel !

Mon Pegasos 2 fonctionnel, dans sa vieille tour.


Puis relancer le système.

C'est lors de la MicroAlchimie 2016 que j'ai enfin finalisé mon installation d'AmigaOS 4.1 FE et que je suis enfin allé plus loin que le simple fait de démarrer, regarder que cela fonctionnait, pour finalement éteindre la machine avec un petit sourire disant "je t'ai bien eu". Grâce à K-L, j'ai récupéré une carte USB 2 me permettant d'avoir des débits honnêtes et surtout utilisables et j'ai surtout commencé à triturer AmigaOS 4.1 et son Workbench, moi le MorphOSien convaincu qui ne touche du Workbench que via l'UAE configuré aux petits oignons de mon MorphOS (voir l'article sur l'émulation de la CD32 paru dernièrement sur le blog) ou quand je démarre mon 1200 ou mon 600 pour lancer quelques jeux WHDLoad. Et je dois dire que le premier contact fait plaisir.

L'installation est bien faite, même si sous Pegasos, il faut un peu tripatouiller le firmware pour permettre son lancement, mais rien de sorcier et c'est indiqué dans la petite documentation. Tout comme MorphOS, on peut choisir de booter sur le CD sans faire d'installation, pratique puisque ça permet de tester sans tout casser. On configure aussi ses préférences avant l'installation si on le souhaite sinon il faudra évidemment repasser par la case "Prefs" une fois l'installation finie. Enfin, on peut installer des contributions, plein de contributions, mais là, je me demande pourquoi on nous pose la question. Tout installer directement et correctement en une seule fois, ce serait tellement plus pratique, d'autant plus que l'installation de ces contributions a pris un certain temps, voire un temps certain sur mon Pegasos... Mais ce n'est qu'une broutille, on peut faire ce qu'on veut donc c'est pas mal non plus (même si je suis adepte du "moins j'en fais mieux je me porte").

Une fois installé, le premier contact est encore une fois bon. L'interface graphique est homogène, même si un peu vieillotte à mon goût, et on sent bien le côté AmigaOS. Les icônes sont elles aussi homogènes et le tout rend bien sur mon vieil écran 17" cathodique en 1280*1024. Une fois passé ce moment de redécouverte, je pars dans les Preferences (les paramètres si vous préférez) et là, c'est la petite gifle. On retrouve encore et toujours les 35 icônes dédiées ! 35 ! Rangés par ordre alphabétique qui plus est, ça n'aide pas. Bon, on s'y retrouve quand même au final même s'il y a toujours ces histoires de "multi préférences", qui ont un nom ou une fonction identique ou presque :  AHI/Sound, Picasso96/ScreenMode/Screens, Printer/PrinterGfx/PrinterPS, Workbench/GUI/Palette, AmigaInput/Input/Pointer, Internet/URL. Du coup, quand on ne sait pas ce qu'il y a derrière, on les ouvre toutes pour savoir à quoi elles servent. Bon point malgré tout dans ces préférences, le keymap que j'avais créé pour utiliser mon clavier Apple sur mon vieux MorphOS 1.4 (car les keymaps d'AmigaOS 3.x sont compatibles MorphOS, bon à savoir aussi) fonctionne sous OS4, super pratique.

J'ai configuré mon système à peu près comme je le voulais. Maintenant voyons le Workbench. Bon, ben c'est le Workbench, et mes années d'Ambient ne m'aident pas. En effet, difficile de me passer des listeurs que j'ouvre d'un simple double-clic sur le fond d'écran (on en ouvre deux et on a un simili DOpus 4, pratique). Le mode listeur d'AmigaOS commence à ressembler à un vrai mode listeur, mais le principe de la navigation qui ouvre une fenêtre pour chaque dossier est assez déconcertant et est surtout peu pratique dans ce mode (on peut fermer la fenêtre parent automatiquement, mais du coup pour revenir en arrière, c'est encore plus galère). Dans les trucs qui m'étonnent toujours, 7 ans après ma première incursion dans le monde OS4 sur Pegasos, c'est le fait de continuer de lancer AsyncWB dans la WBStartup ou bien encore RAWBInfo. On a retouché le Workbench depuis, pourquoi ne pas les avoir inclus ? A moins que certains ne les utilisent pas... mais dans ce cas là, je veux des noms ^^ Enfin, si l'on peut configurer toute la GUI, j'avoue avoir eu peur de me noyer dans les réglages et de tout casser, toutefois, je tenterais sans doute d'installer d'autres skins à l'occasion. Dernier point qui m'a étonné, l'absence de raccourcis clavier fonctionnels dans le Workbench : impossible de fermer une fenêtre ouverte en appuyant simplement sur "Esc", d'effacer un fichier en pressant nonchalamment la touche "Suppr", etc. Bien évidemment, je ne doute pas qu'avec FKey et les possibilités Arexx du Workbench, je pourrais contourner ce problème. A suivre donc !


Et enfin, relancer les logiciels.

Comme je suis un grand admirateur du travail de zzd10h, j'ai voulu acquérir les logiciels de celui-ci via l'AmiStore. Si l'idée de ce magasin en ligne est louable et si sa réalisation est bonne, l'inscription est une véritable tannée ! Tout d'abord, impossible de créer un compte depuis AmigaOS 4 puisqu'il faut passer par le site internet et son "captcha" (truc qui prouve que vous n'êtes pas un robot mais que les robots doivent réussir à passer mais qui nous énervent, nous les humains). Or ce captcha n'est pas géré correctement par OWB (le navigateur gérant le CSS et tout le tuttim, mais qui galère avec les captcha, que ce soit dans sa version OS4 ou dans sa version MorphOS). Ensuite, il faut réussir à se connecter avec son username... qui n'est pas le username que l'on a donné mais celui que l'on reçoit quand on créé son compte... logique... Enfin, le paiement s'effectue par Paypal via le navigateur Internet, ce qui signifie que la préférence dédiée, à savoir la préférence URL et non celle nommée Internet (vous voyez ce que je veux dire), doit être correctement configurée sinon vous n'arriverez jamais au paiement. Par contre, une fois que ce chemin de croix est enfin terminé, c'est d'une simplicité déconcertante à utiliser. D'autant plus que les mises à jour des logiciels achetés s'affichent automatiquement et s'installent toutes seules, classe !

 SysMon de zzd10h, une des applications de son pack !

Je profite d'ailleurs de cet article pour remercier comme il se doit zzd10h pour ses logiciels, tous très bien finis et très utiles. Je n'ai pas encore craqué pour l'Enhancer Pack (un paquetage payant de mises à jour pour le système) mais je pense que ça ne saurait tarder, à voir suivant mon utilisation plus ou moins intensive d'AmigaOS.


Dir Me Up ! Et un petit post-it issu du pack de zzd10h !

DirMeUp de Glames est un autre logiciel que j'utilise pas mal. La raison en est simple : je cherchais comment faire pour ne pas utiliser le Workbench ! ^^ Sous MorphOS, quand Ambient (le Worbench de MorphOS, équivalent du Finder de MacOS ou d'Explore de Windows) était à la ramasse, j'utilisais la version 3.6 de Classaction, celle de son auteur originel à savoir de Salim Gasmi. Ici, il me faut bien un palliatif et mon dévolu s'est jeté sur DirMeUp, bien plus moderne que ce bon vieux Classaction qui ne fonctionne d'ailleurs pas sous OS4 (il fait un Guru au lancement). Avec DirMeUp, Glames a confectionné un petit bijou de fonctionnalités. Si la première utilisation peut s'avérer un peu déroutante, DirMeUp ne ressemblant pas à DOpus ou Classaction puisque ne proposant pas de double-listeur, mais une fois que l'on a compris son utilisation, on a vraiment du mal à s'en passer, à tel point que je l'ai mis dans ma WBStartup !

Pour revenir sur les fameuses contributions, je salue également l'énorme effort qui a été fait pour l'intégration d'UAE, le tout grâce à RunInUAE, les roms et autres ADFs disponibles directement. C'est un plus appréciable de pouvoir lancer ses jeux sans avoir à tout configurer à la main. Les logiciels fournis permettent aussi d'éviter le passage sur OS4Depot pour avoir tel ou tel logiciel, même s'il faut avouer que, comme pour MorphOS, il vous faudra immanquablement faire l'effort d'aller chercher ce dont vous avez besoin. Il pourrait être sympathique toutefois d'avoir, comme sous MorphOS ou même Amiga Classic, un pack contenant un ensemble de logiciels pré-configurés et prêts à l'emploi. Reste juste à trouver le Papiosaur (qui propose le pack Chrysalis pour MorphOS) ou le Jan Zahurancik (qui propose le pack AmiKit pour les aficionados de WinUAE) d'AmigaOS 4, et non, ce ne sera pas moi ^^


Quid de mon ressenti en tant que "simple utilisateur" ?

Les choses ont quand même bien avancé depuis tout ce temps et j'avoue que je prends plaisir à lancer mon Pegasos 2 pour utiliser AmigaOS 4.1 FE même si je ne le lance pas autant que je le voudrais (saleté de boulot, de gosses, de femme, de travaux dans la maison... ah, on me fait signe dans l'oreillette que cela s'appelle "la vie"...). L'ensemble est devenu cohérent, homogène, s'est étoffé et est réellement utilisable (je n'ai eu aucun reboot intempestif durant mes différentes utilisations, ce qui est plutôt bon signe). Toutefois, pour une personne qui viendrait à découvrir le système ou pour un MorphOSien qui ferait le même chemin que moi, les habitudes acquises ont la vie dure et il n'est pas simple de s'en défaire. Certaines choses continuent de m'énerver (les prefs, le Workbench, ce côté rétro qui n'est pas forcément voulu) quand d'autres m'enthousiasment (RunInUAE, le nouveau Shell dont je n'ai pas parlé, AmiUpdate).

Il va donc falloir désormais que je m'attelle plus sérieusement à utiliser ce système, si j'en trouve le temps, et que je fasse la mise à jour vers la version "Update 1" également. Ce sera l'occasion pour moi de refaire le point avec vous, tout en testant d'autres logiciels et en cherchant à pallier à mes petits soucis (par exemple avec Preferences disponible sur OS4Depot pour regrouper toutes les Préférences, et il y en a sûrement d'autres). Only Amiga Makes It Possible! ^^


Addendum datant de la parution de ce billet sur le blog :

 Ma nouvelle tour, mais avec un papillon et inscrit Pegasos 2 dessus
(oui, suis fainéant, pas eu le courage de prendre une photo...)

Depuis fin janvier, la situation a un peu évolué et j'ai récupéré, merci slobman d'ailleurs pour ce généreux don, une magnifique tour noir de chez RELEC (tour sérigraphiée qui a l'époque hébergeait les Pegasos 2 sous MorphOS ou les Sam440 sous AmigaOS 4 que vendaient notre cher revendeur helvète). Cette tour contenait un "antique" lecteur de disquette que j'ai remplacé par un lecteur de disque dur SATA 2"1/2 bien plus pratique. Il a fallu par conséquent que j'installe également une carte SATA PCI, que j'avais acheté il y a un bon moment maintenant à Amedia Computer (afin d'être sûr que celle-ci soit compatible à la fois sous MorphOS et sous AmigaOS 4). Après avoir bataillé pour que cette carte PCI cohabite avec la carte PCI USB 2.0, en effet, soit je perdais la carte USB suivant les ports dans lesquels étaient enfichées les cartes soit AmigaOS 4 restait bloqué sur l'image de chargement, j'ai eu le plaisir de voir le disque dur 2"1/2 inséré dans le lecteur se monter sur les deux systèmes. Seul bémol, l'insertion/extraction à chaud ne fonctionnent pas, il faut par conséquent redémarrer à chaque changement de disque. J'ai également récupéré un disque dur SATA 3"1/2 que j'ai monté dans la tour mais celui-ci n'est pas vu... Je vais voir pour y mettre plutôt un petit 2"1/2 à 7200 tours (je dois en avoir un dans ma vieille PS3 Fat). Pour ce qui est du lecteur de disque dur, je ne l'utiliserai que pour faire mes sauvegardes ou échanges de données car j'avoue avoir été déçu de mes premiers tests de vitesse de cette solution en comparaison du disque dur IDE interne, alors que celui-ci me semble pourtant asthmatique mais quasiment aussi rapide que le disque SATA... Affaire à suivre !

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/me est vraiment content d'avoir de nouveau un Pegasos même s'il ne l'utilise pas autant qu'il voudrait...

Billet posté le 2 octobre 2017 (écrit le 27 janvier 2017)
(paru initialement dans le n°58 d'Amiga=Power)