jeudi 13 août 2009

[TEST] Godemichet de guerre, et de poche ^^





Le titre est facile, je l'avoue, mais je me suis creusé la tête pendant un moment sans trouver mieux... Donc voilà... Désolé ^.^

Si vous ne connaissez pas Kratos, héros de "God of War" (que ce soit dans ses deux opus PS2 ou dans sa version PSP), imaginez Monsieur Propre et mettez lui une balafre sur la figure et un tatouage rouge sur la tête et le corps, une lame qui fait chaîne à chaque main (un peu comme la lame d'Ivy dans "Soul Calibur") qui sont appelées les lames du chaos et surtout un regard méchant. Voilà, vous avez un héros pas forcément charismatique au premier abord mais qui se révèle, grâce à l'histoire notamment, finalement attachant... pour une brute épaisse un peu bas du front ^.^
En plus de ça, Kratos est un des grands chefs de l'armée spartiate. Suite à une de ses défaites, où il se retrouva seul face à une armée sans fin, il implora Arès (le dieu de la guerre et de la destruction) de le sauver. Arès l'entendit, détruisit l'armée ennemi et le prit sous son aile, lui confia les lames du chaos mais... en échange de tout ceci, il lui prit son humanité qu'il remplaça par un désir de destruction et de guerre. Mais, au cours d'une des campagnes commanditées par Arès, Kratos tua sa femme et sa fille... Kratos ne s'en remettra pas et se mettra aux services des Dieux de l'Olympe afin que ceux-ci l'aident à se venger d'Arès et surtout le lavent de ce péché qui le hante. C'est à partir de ce jour qu'on le surnomma le "Fantôme de Sparte", parce que les cendres de sa fille et de sa femme lui collèrent à la peau suite à la malédiction que lui lança une oracle et qui lui donna ce teint blanc si caractéristique.
 
Spoiler :
Ce GoW, développé par les gars de chez Ready at Dawn Studios (à qui l'on doit les plus beaux jeux PSP, à savoir ce GoW et "Daxter"), commence de manière un peu abrupte, ne faisant pas de récapitulatif des deux épisodes PS2 (ce qui a tendance à m'énerver... voir mon test de "Killzone 2" par exemple). On se retrouve à défendre la ville d'Attique, attaquée par les Perses. Cette première partie du jeu sera rythmée par les combats contre un basilic (voir ci-contre), le seul vrai gros monstre du jeu, ce qui s'avérera au final, le manque de gros monstre et pas le combat contre le basilic, être un des points noirs du jeu... Après cela, Hélios est fait prisonnier aux Enfers et Kratos, contre mauvaise fortune bon coeur, va le délivrer tout en resortant, une fois encore, des Enfers. Puis Kratos croit apercevoir sa fille qui joue de la flûte. Il la suit, fini en haut de la tour où il trouve Perséphone qui lui fait miroiter l'opportunité de rester auprès de sa fille, aux Champs-Élysés. Le piège se referme alors sur Kratos qui accepte de se désarmer pour rester auprès de sa fille chérie qu'il a sauvagemment tué, souvenez-vous. Du coup, Perséphone peut libèrer Atlas, Atlas qui en veut à Zeus de l'avoir jeté aux Enfers pour prendre le pouvoir et qui va, pour se venger, détruire le monde. Kratos a un choix cornélien à faire : soit sa fille meurt avec lui, soit il abandonne sa fille pour sauver le monde... Pas de bol pour lui mais bon, il reprend les armes et il va aller casser la gueule à Perséphone et Atlas. La première meurt et le second fini attaché à la tour et devra porter le monde sur ses épaules. Atlas, pas content de son sort, menace Kratos (menace mise à exécution dans GoW2). Kratos illumine le ciel sur le char d'Hélios, sauve le monde et fini par s'effondrer, tombe du char et chute inexorablement... Il sera "sauver" par Athéna qui le défait de tous ses pouvoirs, mis à part les lames... Et hop, vous voici dans GoW 1 ^.^

Après ce récit rapide de l'histoire (qui permettra à ceux qui n'y ont pas joué et qui n'y joueront pas de connaître un petit peu le pitch de ce jeu, et si je l'ai mis sous une balise spoiler, c'est qu'il y a une raison), passons un peu au jeu en lui même. La jouabilité ressemble à s'y méprendre à celle des versions PS2. L'absence des touches R2 et L2 ne se fait pas sentir du tout et la technique de la roulade a été très malicieusement positionnée sur le stick analogique + les touches L et R en simultané, ce qui se fait assez naturellement. Tout comme les GoW PS2, on sent bien la puissance de notre chauve spartiate, puissance que l'on aime extérioriser tout particulièrement avec les lames du chaos, tout comme sur PS2, les autres armes étant plus anecdotiques et se révélant au final moins intéressantes à jouer... comme les magies... Les systèmes d'orbes rouges (qui donnent des points pour améliorer les caractéristiques des armes et des magies), d'orbes vertes (qui redonnent de la vie), des yeux de gorgone (qui au bout de 5 augmentent la jauge de vie) et des plumes de phoenix (qui au bout de 5 augmentent la jauge de magie) ont été conservés à l'identique. Bref, on a vraiment l'impression d'avoir un mini GoW dans sa poche.

Mais, car il y a forcément et malheureusement un mais, ce GoW est vraiment un mini GoW, de par ses énigmes, de par ses ennemis peu variés et qui manquent de "grandeur", ou encore par son histoire et sa durée de vie... En effet, les énigmes se résument au strict minimum, même si les énigmes des autres GoW n'étaient pas non plus d'une complexité extrême, à savoir être bloqué, récupérer un objet et retourner là où l'on était bloqué et l'utiliser pour pouvoir passer. Les ennemis sont au nombre de 8, ou guère plus... et surtout ils manquent d'envergure, ils ne sont pas assez titanesques (même si les Titans apparaissent dans le jeu) ce qui nuit très fortement au jeu qui faisait de ce point une caractéristique identificatrice des GoW... L'histoire ne fait pas avancé le schmilblick plus que ça puisque le jeu se déroule 10 ans avant le premier mais il permet de fignoler la mythologie GoW, ce qui n'est pas un mal. La durée de vie quant à elle est au maximum de 5 heures (quant les autres jeux proposaient plus d'une dizaine d'heures de jeu...) avec très peu de variétés dans le gameplay (adieu les ailes d'Icare et autres joyeusetés...), ce qui une fois de plus laisse l'impression d'avoir à faire à un mini GoW et non à un GoW de poche...


Au final, on resort de l'aventure avec le sentiment d'avoir fait un GoW plutôt joli et sympathique sur une PSP qu'on ne pensait pas si puissante, à la limite d'atteindre les capacités d'une PS2 (même si on note une différence entre les deux, la petitesse de l'écran et l'exploit technique l'emportent). Mais on est aussi déçu par le fait de ne pas avoir eu une aventure aussi épique que sur PS2, que ce soit dans l'histoire qui est en deça des opus PS2, dans les combats contre des créatures gigantesques qui sont inexistants ou encore dans une durée de vie rachitique... Bien sûr les petits bonus pourront rajouter quelques poignées d'heures au jeu, mais cela en vaut-il le coup ? Pas pour moi. Bref, GoW CoO est presque un jeu apéritif, bien plus qu'un jeu épique. Malgré l'attachement de Ready at Dawn Studios à nous redonner la formule PS2 sur PSP, il manque ce petit quelque chose... On a bel et bien affaire à un GoW, mais pas un GoW aussi bon qu'il aurait pu l'être... Dommage, mais je me suis quand même amusé, et c'est bien là le principal ! ^.^


--
/me attend beaucoup de Kratos version PS3, mais il a peur que ce ne soit qu'un GoW PS2 HD...


Billet posté le 13 Août 2009

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire